Les autorités du Mali ont assuré lundi soir que « des dispositions seront prises » pour la tenue de la présidentielle du 29 juillet dans le Centre du pays, après une menace d’un mouvement de chasseurs Dogons, dans une note.
L’Etat du Mali compte sécurisé le cente du pays en vue du scrutin
« Le gouverneur de la région de Mopti rassure les populations et les agents de l’Etat que toutes les dispositions seront prises pour la sécurisation des personnes, et la bonne tenue du scrutin », indique un communiqué lu au journal de la télévision nationale malienne ORTM.
Dimanche, des chasseurs se réclamant du mouvement Dana Amassagou, un groupe de chasseurs traditionnels Dongons, ont menacé de s’opposer à « la tenue » de la présidentielle « dans le pays dogon », à la suite d’une intervention de l’armée contre ce groupe.
La veille, des militaires étaient intervenus contre ce groupe dans la localité de Kanou Kombolé, brulant des motos appartenant aux membres de ce groupe
« Un détachement de militaires maliens » est arrivé sur les lieux, ils ont voulu récupérer nos armes (mais) face à notre refus, ils ont incendiés nos motos, plus de trois cents motos, et ouvert le feu sur nous », indique une note de ce mouvement, publié sur Facebook, précisant qu’aucune victime n’a été enregistrée.
« Face à cette situation, nous avons décidé de chasser tout représentant de l’Etat du Mali dans le pays dogon. Nous ne voulons plus la présence de l’Etat, ce qui veut dire pas de vote », ajoute le texte.
Dans un autre post, ce groupe s’est dit « ouvert au dialogue », réitérant sa menace de perturber le scrutin dans le pays Dogon.
Selon les autorités maliennes, le parquet est « informé » de la situation et « se réserve le droit d’engager des poursuites le moment venu ».
Dans un rapport au terme de sa première mission au Mali, l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme dans le pays, Alioune Tine, s’est dit « préoccupé par des graves violations et abus dont certains sont imputés aux groupes armés », dans le centre et Nord du pays.
M. Tine a dénoncé « des actes de violence » dans les régions du centre et de Ménaka, « des attaques de groupes armés et extrémistes qui terrorisent les populations », estimant que « cela entraîne un niveau élevé, préoccupant et inacceptable d’insécurité« .