En séjour au Canada depuis le 2 juillet 2018, Guillaume Soro n’entend pas rentrer au bercail sans s’être entretenu au préalable avec la diaspora ivoirienne. A en croire le PAN, il est temps que chaque Ivoirien travaille à la réconciliation nationale.
Le message de Guillaume Soro aux Ivoiriens
Les lampions se sont éteints sur la 44e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui s’est tenue du 5 au 10 juillet 2018 au Québec, au Canada. Premier vice-président de cette institution parlementaire internationale, le Chef du Parlement ivoirien a pris une part active à cette session. C’est donc à juste titre qu’au terme des travaux, l’organisation de la 45e session de l’APF a été accordée à la Côte d’Ivoire.
Mais au terme de sa mission parlementaire, Guillaume Soro a dû ajourner son retour au pays, en principe prévu pour ce 12 juillet, pour accomplir une autre mission, celle de rencontrer la diaspora ivoirienne au Canada. Au cours de cette rencontre entre compatriotes qui se tiendra ce vendredi 13 juillet à 18 heures 30 minutes, heure de Montréal, le président de l’Assemblée nationale entend passer un message clair à ses frères et sœurs résident dans ce pays nord-américain.
« Tous, nous devons contribuer à la consolidation de la paix et de la concorde. Ne nous trompons guère, le cap doit demeurer le pardon et la réconciliation. Il faut que les Ivoiriens comprennent que nous sommes tous frères et sœurs », a déclaré l’ancien leader syndical, qui a précisé dans son tweet qu’il « prendra la parole » pour appeler ses compatriotes à la « réconciliation ».
Cette attitude de Guillaume Kigbafori Soro contraste nettement avec l’atmosphère politique ivoirienne où les attentions sont plutôt centrées sur le nouveau gouvernement qui vient d’être formé, et surtout sur la mise en place du Parti unifié qui a annoncé son Assemblée générale constitutive (AGC) pour le lundi prochain.
Le message de réconciliation de l’ancien chef rebelle est-il véritablement sincère ? Guillaume Soro serait-il dans une nouvelle approche pour mieux appâter les Ivoiriens quant à sa probable candidature à la présidentielle de 2020 ? Qu’attend-il, jusque-là, pour demander pardon à Alassane Ouattara, à Henri Konan Bédié et à Laurent Gbagbo comme il l’avait promis à son retour d’un long séjour européen ?
Quoi qu’il en soit, les Ivoiriens aspirent plus que jamais à la paix et à la réconciliation le plus tôt possible, car la mort de Soro Kognon lors de l’Assemblée générale du Réseau des amis de Côte d’Ivoire (RACI), le samedi dernier à Korhogo, n’est pas bon signe pour les prochaines joutes électorales.