Le soldat de première classe Boureima Zouré, dixième accusé interrogé vendredi dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina, a affirmé qu’il ne reconnait aucun des quatre chefs d’accusation dont il fait l’objet.
Un soldat dément son implication dans le procès putsch
Accusé d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires, dégradation aggravée de biens, l’accusé de 43 ans, célibataire et père de quatre enfants, a déclaré ne reconnaitre aucun de ces faits.
Le 16 septembre 2015 des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP, dont faisait partie le soldat) ont interrompu le conseil des ministres qui se tenait au palais présidentiel et retenu de force le président de la transition Michel Kafando, l’ex-Premier ministre Isaac Zida, et les ministres Réné Bagoro et Augustin Loada.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.
Boureima Zouré a soutenu être arrivé ce jour aux environs de 18H30 (GMT et locale) au camp Naaba Koom II, qui abritait le RSP.
« Je ne suis allé ni à la présidence ni à la résidence » présidentielle, a-t-il dit.
Il a par contre affirmé être allé le 18 septembre à Zorgho (petite ville à une centaine de km de Ouagadougou) avec le sergent-chef Ali Sanou et deux jeunes soldats.
« A Zorgho (la radio Laafi a été saccagé et incendiée par des éléments du RSP), je ne sais pas ce qui s’est passé, je suis resté dans le véhicule », a-t-il soutenu.
84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies pour « attentat à la sûreté de l’Etat », lors du putsch avorté de septembre 2015. Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-RSP (garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
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