La Cour d’appel a rejeté mercredi la demande de mise en liberté provisoire pour le maire de Dakar Khalifa Sall, condamné à cinq ans de prison pour escroquerie aux deniers publics, quelques minutes après la reprise de son procès en appel au tribunal de Dakar.
La cCour d’appel refuse la liberté provisoire à Khalifa Sall
Le rejet de la demande de la mise en liberté provisoire du maire de Dakar intervient plus de deux semaines après l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao qui a estimé les droits de Khalifa Sall ont été « violés ».
Un des avocats du maire de Dakar, Me Clédor Ly a annoncé qu’il va interjeter appel, estimant que la justice a été « manipulée ».
« Le droit a été dit », a réagi Me Boubacar Cissé (avocat Etat) après le verdict, ajoutant que le procureur n’a jamais évoqué la libération du maire.
Environ 700 proches du maire de dakar sont présents mercredi dans la salle d’audience, scandant « libérez Khalifa ».
Près de 10 pick-up de la gendarmerie et la police sont stationnes devant le tribunal ou les entrées sont filtrées, a-t-on constaté.
Le 29 juin, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait estimé que les droits de Khalifa Sall condamné fin mars à 5 ans de prison ferme dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar ont été « violés ».
La défense de Khalifa Sall fait une tout autre lecture et exige dans un communiqué « sa libération immédiate et sans condition ainsi que le respect par l’Etat du Sénégal des lois nationales et instruments juridiques internationaux »
Accusé d’avoir détourné 1,8 milliards F CFA dans le cadre de la caisse d’avance de la maire de Dakar lors de son jugement en instance, Khalifa Sall était déclaré entre autres coupable des délits « d’escroquerie aux deniers publics », et de « complicité en faux en écriture de commerce ».