Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a affirmé samedi qu’il envisage rencontrer Gbagbo en appelant à la libération des “prisonniers politiques’’ contrairement au président Ouattara qui a plusieurs fois soutenu qu’il n’y en avait pas.
Vers une probable visite de Soro à Gbagbo
Dans l’entretien samedi, le chef de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles (FN) rappelle son intention d’aller rencontrer M. Gbagbo dont il a été le Premier ministre de 2007 à 2010.
“J’envisage la possibilité de rencontrer M. Laurent Gbagbo, c’est un Ivoirien, il est à la CPI, ’, a affirmé Soro sur RFI.
Le 01 mai 2018, lors de la cérémonie officielle de la célébration de la fête de travail à Abidjan, M. Ouattara avait encore une fois indiqué qu’ “il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire’’ et assuré qu’il ferait “le moment venu’’, usage de son “droit de grâce ou d’un projet de loi d’amnistie’’ quand “tous les jugements seront terminés’’.
Il ne faut pas désespérer (…) il y a des extrémistes dans le camp de M. Laurent Gbagbo (ex-chef d’Etat détenu à la CPI) qui ne veulent pas entendre parler de réconciliation (…) Il faut que les prisonniers politiques soient libérés (…) ça ne peut pas être un discours opportuniste’’, a déclaré M. Soro, dans un entretien prévu pour être diffusé dimanche sur RFI.
Toujours dans l’entretien, le président de l’Assemblée nationale évoque l’arrestation et l’incarcération de son directeur de protocole, Soul To Soul, en évitant d’entrer “dans un certain nombre de détails’’, l’affaire étant pendante devant la justice ivoirienne.
“ Il y a des affaires qui relèvent du secret d’Etat que je ne peux pas trahir et cette affaire relève en partie du secret d’Etat’’, a-t-il conclu, à propos des motifs de l’arrestation de Soul To Soul.
Sur une autre affaire qui a également défrayé la chronique, celle dite de l’écoute téléphonique en rapport avec le putsch manqué de 2015 au Burkina, M. Soro a souhaité ne pas vouloir “(s’) étendre d’autant plus que ce dossier a été réglé diplomatiquement par les présidents Ouattara et Kaboré ’’