Les anciens fescistes veulent avoir leur mot à dire lors de la prochaine élection présidentielle. Pour ce faire, ces leaders syndicaux de l’université ont appelé à un séminaire à Yamoussoukro pour choisir leur candidat en 2020.
Les anciens fescistes en ordre de bataille pour 2020
Les choses se précisent un peu plus pour les anciens dirigeants et militants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Réunis autour de Guillaume Soro, le 18 mars dernier, les anciens fescistes sont visiblement engagés à conquérir le pouvoir d’Etat. Et ce, dès 2020. A cet effet, ils ont appelé à un grand rassemblement les 4 et 5 août 2018 dans la capitale politique ivoirienne pour la tenue d’un séminaire de réflexion.
L’ordre du jour de ce séminaire était ainsi libellé :
– Analyse de la situation socio-politique
– Choix du probable candidat pour les élections présidentielles d’octobre 2020
– divers
Ce communiqué publié sur les réseaux sociaux portait cette mention particulière : « Que tu sois pro-Gbagbo, pro-Bedié, pro-Ouattara, pro-Soro, pro-Mabri, pro-Affi, pro-Sangaré, pro-Blé Goudé, pro-Hambak, pro-Gon, pro-Duncan, pro-Billon, pro-Koulibaly, pro-Gnamien, pro-Stéphane kipré, ou pro-société civile (…), viens défendre ta position sans préjugés, pour qu’on parle, pour une fois, d’une seule et unique voix. »
La cérémonie vient d’être reportée à une date ultérieure « pour des raisons techniques » dit-on. Le Congrès du Front populaire ivoirien (FPI) tendance Sangaré, qui se tient les 4 et 5 août prochain aurait-il quelque chose à voir dans ce report ?
L’opportunité d’une telle rencontre suscite d’ailleurs des supputations aussi bien sur les rives de la lagune Ébrié que sur les réseaux sociaux. Pour qui travaillent en réalité ces anciens fescistes qui appellent au rassemblement de tous les anciens du mouvement ? Guillaume Kigbafori Soro, ancien Secrétaire général de la FESCI (1995-1998), qui dit « réfléchir » à propos de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2020 n’y serait-il pas pour quelque chose ?
Quoi qu’il en soit, les récentes retrouvailles entre Martial Ahipeaud, Eugène Djué, Jean Blé Guirao, Guillaume Soro, Jean Yves Dibopieu, Mian Augustin et d’anciens syndicaux estudiantins donnent à réfléchir. Rappelons par ailleurs que Tawa Abdon, un ancien fesciste, a récemment publié un livre avec un titre très évocateur « Pourquoi la génération FESCI doit prendre le pouvoir d’Etat ».
Toutefois, certaines voix s’élèvent au sein de ce groupe pour dénoncer une certaine mascarade, d’autant plus qu’après leur militantisme au sein de la FESCI, des syndicalistes ont choisi de militer dans divers partis politiques, aujourd’hui opposés sur l’échiquier politique ivoirien.
Parviendront-ils à accorder leurs violons pour soutenir un candidat unique en 2020 ?