Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK, candidat à sa propre succession, « arrive largement en tête » des suffrages exprimés lors de la présidentielle de dimanche, a annoncé lundi sa coalition, Ensemble pour le Mali (EPM), évoquant « les premiers résultats » de son « système de centralisation ».
IBK en tête du scrutin selon ses partisans
« La tendance générale indique que le candidat de l’alliance Ensemble pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, arrive largement en tête » des suffrages « selon les premiers résultats issus du système de centralisation de EPM », peut-on lire dans un communiqué de l’équipe d’IBK qui « attend avec sérénité les résultats officiels qui devraient être prochainement communiqués par les autorités compétentes ».
Bien que l’alliance « déplore » que le scrutin n’ait pas eu lieu des certaines localités au centre et au nord du pays, en raison « d’attaques à main armée et d’autres violences », elle estime que les 716 bureaux de vote concernés selon le gouvernement ne représentent qu’ »un nombre limité à 3,11% (de leur) nombre global » sur l’étendue du territoire, « ce qui n’entache donc pas la légitimité des résultats qui seront annoncés ».
Une heure plus tôt, Tiébilé Dramé, le directeur de campagne du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, a déclaré que son candidat « a contraint » IBK à un « second tour », estimant que c’est « un échec » pour le président sortant, en passe de devenir « président partant » selon lui.
L’équipe de campagne de M. Cissé a demandé au gouvernement de « publier la liste complète des bureaux où le vote n’a pas eu lieu et le nombre d’électeurs« , dénoncé des « bourrages d’urnes » et exigé un « recomptage contradictoire des voix » dans les localités concernées, face à la presse.
Dimanche, plus de huit millions d’électeurs maliens étaient appelés à élire leur futur président, parmi 24 candidats.