Les députés de l’opposition politique burkinabè ont dénoncé, mardi face à la presse, une « institutionnalisation de la logique d’exclusion », après la modification du code électoral qui consacre le retrait de la carte consulaire des documents de vote.
La grogne des députés Burkinabè après le retrait de la carte consulaire
Les députés estiment que le retrait de la carte consulaire (qui tient aussi lieu de carte nationale d’identité) des documents de vote risque d’empêcher des millions de burkinabè d’y prendre part.
En Côte d’Ivoire, pays voisin, plus d’un million de burkinabè disposent de la carte consulaire.
Par ailleurs, les députés dénoncent le fait que les nouvelles dispositions limitent les bureaux de vote à l’enceinte des ambassades et consulats.
« En considérant le potentiel du corps électoral dans certains pays, nous sommes inquiets quant à la capacité de nos représentations de pouvoir recevoir » les votants, ont soutenu les députés.
Lundi, lors de l’examen du projet de modification du code électoral, les groupes parlementaires de l’opposition ont quitté l’hémicycle, justifiant leur non-participation au vote du code électoral par le « refus » de la majorité de prendre en compte leurs observations.
Le code électoral modifié, voté alors à l’unanimité, dispose les documents pour s’inscrire sur la liste électorale et pour voter sont désormais, tant pour les burkinabè de l’intérieur que de la diaspora, la carte nationale d’identité et le passeport ordinaire.
La diaspora burkinabè, qui n’a encore jamais pris part à un scrutin présidentiel, est forte de plusieurs millions de personnes. En Côte d’Ivoire, qui abrite la plus importante communauté burkinabè en Afrique, ils sont plus de trois millions à y être installés.