Jean Pierre Bemba, l’ancien vice-Président du Congo est retourné dans son pays ce mercredi à 9h32. Son jet privé s’est posé à l’aéroport de Kinshasa, ville dont il n’avait plus foulé le sol depuis onze années et une détention à la CPI qui l’accusait d’avoir commis des crimes de masse. De milliers de congolais étaient là pour accueillir le leader du MLC.
Jean Pierre Bemba, un retour balisé par les autorités
Le retour tant espéré de Jean Pierre Bemba par ses partisans est enfin devenu réalité. L’ancien Vice-Président du Congo Kinshasa est retourné comme il l’avait annoncé très tôt ce matin dans son pays. Le leader de l’opposition congolaise avait posté sur Twitter alors qu’il montait à bord de son jet privé : « En route vers la terre de mes ancêtres, ma patrie ».
Jean Pierre Bemba, qui devrait déposer sa candidature à la prochaine élection présidentielle de son pays, vient d’être libéré par la Cour Pénal Internationale (CPI). Il était détenu à La Haye dans la prison de cette institution qui le poursuivait pour « crime contre l’humanité ». Après avoir été condamné dans un premier temps, l’homme politique de 55 ans a été acquitté en juin dernier et remis en liberté provisoire et conditionnelle.
Son retour dans le pays a été accompagné de certaines conditions de sécurité. Les autorités congolaises ne souhaitent pas qu’il regagne sa résidence principale proche de celle du président Joseph Kabila Kabange. Il lui a aussi été imposé que son cortège roule à 40km pour éviter que se forment des attroupements de ses militants sur la principale voie de 25 km reliant l’aéroport à la ville.
Le candidat du Mouvement de Libération du Congo (MLC) va déposer sa candidature pour la prochaine présidentielle dès demain jeudi 2 aout 2018 avant de rejoindre son fief de Gemena (nord-ouest) où il doit se prosterner sur la tombe de son père Jeannot Bemba Saolona, ancien sénateur et homme d’affaires congolais mort le 1er juillet 2009 à Bruxelles.
À son arrivée à Kinshasa, ses militants étaient malgré tout très nombreux à l’accueillir à un point que son cortège n’a pu se déplacer à l’allure qui lui avait été imposée par les autorités congolaises. Plusieurs de ses partisans, sur des motos, dans des véhicules privés et même en taxi suivaient le cortège tout le long.