L’ex-candidat malheureux aux élections présidentielles ivoirienne de 2010 et 2015, Konan Kouadio Siméon(KKS), 54 ans a affirmé mardi, à Abidjan, que « la réconciliations ne peut se faire sans Gbagbo« , jugé à la Haye pour « crimes contre l’humanité lors, d’une conférence de presse.
Gbagbo, un acteur clé dans le processus de réconciliation
« Toute réconciliation en Côte d’Ivoire ne peut s’envisager sans Gbagbo, cela ne veut pas dire que Gbagbo sera forcement le réconciliateur de la Côte d’Ivoire » a dit M. Konan ajoutant que Gbagbo sera plutôt « un catalyseur de la réconciliation tout comme Bédié et Ouattara. »
Pour konan Kouadio Siméon, « l’alliance PDCI-RDR au pouvoir n’a pas apporté la paix à la Côte d’Ivoire. »
D’où l’idée d’une transition en 2020 qui marque selon lui, la fin d’un cycle, la fin d’une génération de politiciens.
A cet effet, l’ex-candidat independant « demande à Henri Konan Bédié de se saisir de l’occasion qui lui est donnée aujourd’hui pour sauver la Côte d’Ivoire et rectifier ainsi le tir ».
Pour la simple raison que, beaucoup d’hommes politiques font aujourd’hui le voyage de Daoukro pour rencontrer Bédié et lui demander de rassembler les Ivoiriens dans une coalition pour dégager Ouattara a- t-il expliqué.
Rappelons que l’ancien ministre ivoirien Gnamien Konan, avait appelé également samedi le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, à se « mettre au-dessus des partis politique » afin de prendre en main la réconciliation nationale, au cours d’une visite à l’ex-chef d’Etat à Daoukro.
« Tenez bon. Mettez-vous au-dessus des partis politiques. Prenez en mains la réconciliation. Vous avez notre soutien pour sauver le pays », a posté M. Gnamien sur la page Facebook de son mouvement.
Cette rencontre intervient dans un contexte de dissensions entre M. Bédié et son principal allié, le président Alassane Ouattara, désigné président du nouveau parti unifié dont le PDCI n’a pas adopté les textes.
Le 17 juin, le PDCI a « endossé » la signature fin avril de l’accord politique pour la création du parti unifié et reporté l’examen des textes à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020, à l’issue d’un bureau politique.
Dans une note, Henri Konan Bédié a précisé que le parti unifié suggéré lors de son appel dit de Daoukro en 2014, « n’est pas celui de l’assemblée générale constitutive » du parti unifié, qui prévoit la « dissolution à terme des partis membres » de la coalition au pouvoir.