L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité », a été réélu sans surprise à la tête de la frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) conduite par Aboudramane Sangaré, à l’issue d’un congrès samedi à Moossou, au sud d’Abidjan.
Gbagbo toujours président du FPI, camp Sangaré
Seul candidat en lice, M. Gbgabo a été réélu avec 97% des voix. L’ex-président avait déjà été porté à la tête de son parti en 2015, lors d’un congrès à Mama, son village natal.
L’ex-ministre Hubert Oulaye a été également reconduit à la tête du comité de contrôle tandis que Justin Koua a été nommé porte-parole de cette frange, à l’issue de ce 4e congrès.
Le 22 juillet, Bernard Houdin, conseiller spécial de Laurent Gbagbo, avait annoncé la libération en « octobre ou novembre » de l’ex-président ivoirien, jugé depuis janvier 2016 pour « crimes contre l’humanité ».
Vendredi, dans son discours à l’ouverture du congrès, M. Sangaré a assuré que « Laurent Gbagbo sortira de prison plus vite qu’on ne le pense », estimant que la libération de l’ex-chef d’Etat ivoirien « sera la sortie de prison de la Côte d’Ivoire ».
Les avocats de M. Gbagbo et Charles Blé Goudé (ancien leader des Jeunes patriotes), jugés en même temps que l’ex-président pour « crimes contre l’humanité », ont demandé l’arrêt du procès pour « insuffisance de preuves et l’acquittement de leurs clients ».
Une audience est prévue le 01 octobre. Elle devrait permettre à l’accusation et aux avocats de soutenir leurs arguments sur l’acquittement ou non de l’ex-président ivoirien.
Ce congrès intervient une semaine après celui de l’autre frange du FPI dirigée par Pascal Affi N’Guessan qui a été également réélu à la tête du FPI avec 99% des voix.
Le parti de Laurent Gbagbo est confronté à une crise interne, deux camps divisés entre pro-Affi et pro-Sangaré, s’affrontent pour le contrôle du parti.