L’opposant Moriféré Bamba, leader du Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) a jugé « politique et anti-démocratique », la révocation de Akossi Bendjo, cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, allié au pouvoir), de son poste de maire du Plateau (Centre des affaires), exprimant son « soutien » à la formation et son président Henri Konan Bédié.
L’opposant Moriféré Bamba, apporte son soutien à Bendjo
« Pour le RPCI, la révocation du premier magistrat de la commune du Plateau n’est ni plus ni moins qu’une décision politique, arbitraire, anti-démocratique, (et) autoritaire, confortant ainsi (sa) position sur les dérives totalitaires et autocratiques du régime de Alassane Ouattara« , indique un communique signé par son président M. Bamba.
Le parti d’opposition a exprimé « son soutien total et indéfectible au PDCI et à son président », M.Bédié, dans la note.
Mercredi, le maire du Plateau a été révoqué pour « de graves déviations » dans sa gestion, « du faux en écriture publique et un détournement de fonds portant sur plusieurs milliards Fcfa ».
Moriféré Bamba a dit être « ahuri de la précipitation avec laquelle cette sanction intervient, et ce, à l’issue d’un audit sans justification légale, tout aussi précipité qu’inopiné, dont le rapport n’a jusque-là fait l’objet d’aucune publication ».
M. Bamba a dénoncé le « non-respect de la loi et des procédures administratives en vigueur en matière de contrôle de la gestion des collectivités locales », appelant à la mise en place d’ »une coalition de toutes les forces démocratiques (pour) mettre fin à ces dérives récurrentes du pouvoir ».
Pour lui, « cette révocation intervient suite au refus du PDCI de se rendre comptable de la mascarade du parti unifié savamment orchestrée par (M.) Ouattara en vue de la confiscation du pouvoir en 2020″.
Samedi, le porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir) Touré Mamadou a jugé « inopportune » la réaction du PDCI qui a aussi jugé « politique » la révocation de M.Bendjo, estimant qu' »Il n’y a aucune affaire politique dans » ce dossier.
Cette décision intervient dans un contexte de dissensions entre le RDR et le PDCI qui a reporté l’examen des textes du Parti unifié, à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020.