Le président ivoirien Alassane Outtara dit avoir « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la commission électorale indépendante (CEI) comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples » qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux ».
Alassane Ouattara veut que la CEI soit réexaminée
« Comme le recommande notamment la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, j’ai instruit le gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la » CEI, a affirmé M. Ouattara, dans son discours à la nation, à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
En novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre la CEI « conforme aux instruments juridiques régionaux », suite à une requête de l’ONG ivoirienne Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH).
Pour le chef de l’Etat, « la composition actuelle de la commission résulte d’un large consensus de tous les acteurs politiques Ivoiriens de premier plan, après la crise postélectorale » qui y « sont représentés ».
Le président a souhaité que « les prochaines élections soient inclusives et sans violence », appelant à un « débat politique apaisé ».
Alassane Ouattara a réaffirmé que « tous ceux qui souhaitent être candidat à l’élection présidentielle de 2020 pourront l’être », appelant à travailler « pour transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.
Le nouveau porte parole du Front populaire Ivoire (FPI, opposition), Justin Koua a exigé la « reforme de la commission électorale indépendante (CEI) » et le depart de son président « Youssouf Bakayoko« , dans une conférence de presse.