La frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) conduite par Aboudramane Sangaré dit attendre « la matérialisation de la refonte » de la Commission électorale indépendante (CEI) ,annoncée lundi par le président Alassane Ouattara.
Le FPI attend la « matérialisation de la décision du président » concernant la CEI
Lundi, le président ivoirien Alassane Ouattara dit avoir « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la Commission électorale indépendante (CEI) comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples » qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux ».
« Depuis sept ans, nous exigeons la refonte de la CEI, nous attendons la matérialisation » de la décision du président et « d’être conviés à une table ronde pour que nous fassions nos propositions », a affirmé Justin Koua, porte-parole de cette frange, joint au téléphone par Afrique-sur7.
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.
En novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre la CEI « conforme aux instruments juridiques régionaux », suite à une requête de l’ONG ivoirienne Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH).
Le FPI a aussi exprimé « sa satisfaction de savoir que ses camarades de lutte recouvront la liberté, « c’est une victoire », a soutenu M. Koua.
M.Ouattara a annoncé une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont Simone Gbagbo, condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011 qui a fait plus de 3.000 morts.
Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense condamné en janvier à 15 ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’Etat et Assoa adou, condamné en juillet 2017 à quatre ans de prison pour « troubles à l’ordre public », tous deux des cadres pro-Gbagbo, figurent parmi les personnes amnistiées