Plus de 1000 partisans du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) se sont rassemblés mercredi au domicile Michel Gbagbo, fils de l’ex chef d’Etat, Laurent Gbagbo, pour accueillir, l’ancienne première dame Simone Gbagbo, amnistiée lundi, par l’actuel président Alassane Ouattara, la veille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Simone Gbagbo retrouve les partisans du FPI au domicile de Michel Gbagbo
Au rythme de la musique nationale et internationale, près de 1000 personnes rassemblées au domicile de Michel Gbagbo, dansent pour attendre la venue de Simone Gbagbo, détenue depuis près de sept ans.
C’est une joie, voire une victoire pour le parti, qui réclamait depuis la sortie de prison de l’épouse de leur leader politique.
Arrivée vers 12H00 (GMT et locale) au domicile de Michel, Simone Gbagbo a été accueillie en héroïne, l’ex première dame est descendue à bord d’un véhicule 4X4 blanc, accompagnée de certains cadres du Front populaire ivoirien, dont Boubakar Koné, ex chef de protocole sous le régime Laurent Gbagbo.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi, une amnistie qui bénéficie à « 800 personnes » dont l’ex-première dame Simone Gbagbo, condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011, dans son discours à la nation, à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
« En raison de mon attachement à la paix, et à une réconciliation vraie, j’ai procédé ce lundi, à la signature d’une ordonnance portant amnistie », a affirmé M. Ouattara.
Cette amnistie « bénéficie à environ 800 personnes, poursuivies ou condamnées pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010, ou des infractions contre la sûreté commises après mai 2011 date de (sa) prestation de serment » en tant que président de la République, a-t-il précisé.
La libération de l’ex-première dame Simone Gbagbo, amnistiée lundi de même tant que des « détenus politiques civils », poursuivis pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011, « est un geste de décrispation », selon le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) dirigée par Pascal Affi N’Guessan.