Le duel entre Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK et Soumaïla Cissé au second tour de la présidentielle malienne a eu lieu ce dimanche 12 août. Les résultats officiels ne sont pas encore connus, mais chaque camp revendique d’ores et déjà la victoire.
Qui de IBK et Soumaïla Cissé est le vainqueur de la présidentielle ?
En attendant la proclamation officielle des résultats définitifs de l’élection présidentielle malienne du dimanche dernier, la tension ne cesse de monter à Bamako et dans les grandes villes maliennes. Et pour cause, les partisans du président sortant Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et ceux du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé crient, chacun pour sa part, à la victoire de son camp.
Cependant, le challenger du président malien qui estime que le camp présidentiel est en train de lui spolier sa victoire n’entend pas se laisser faire. « J’en appelle à tous les Maliens à se lever. Nous n’accepterons pas la dictature de la fraude », a-t-il lancé à l’égard de ses compatriotes, avant de faire cette mise en garde cinglante au camp présidentiel : « La responsabilité de ce qui va arriver dans le pays est dans le camp du président de la République. »
De quel évènement parle l’opposant malien ? S’achemine-t-on vers une crise postélectorale comme cela s’observe à travers plusieurs pays africains (Côte d’Ivoire, Kenya, Gabon…) ? Les institutions maliennes ne sont-elles pas à même de gérer le contentieux électoral pour éviter que ce vaste pays ouest-africain, dont la partie septentrionale est déjà sous la coupe de groupes armés terroristes, ne sombre dans des violences postélectorales ?
Quoi qu’il en soit, les nombreux observateurs internationaux qui ont fait le déplacement au Mali, ainsi que les forces onusiennes et françaises sur place, entendent veiller au grain pour éviter tout débordement.
Notons que ce scrutin a été émaillé de violence avec la mort par balle d’un président de Bureau de vote à Tombouctou. Les résultats officiels seront toutefois proclamés les jours à venir. Le nouveau locataire du palais Koulouba qui sera désigné à l’issue de ces élections prendra effectivement fonction début septembre.