Le ministère burkinabè de l’Administration territoriale a déclaré, lundi sur Facebook, qu’ »aucune date n’est à ce jour officiellement arrêtée » pour la tenue du référendum constitutionnel, contrairement à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui l’a annoncé pour le 24 mars 2019.
Le ministère de l’Administration territoriale désapprouve la CENI
« Le Conseil des Ministres n’ayant encore statué sur la tenue du référendum constitutionnel, aucune date n’est à ce jour, officiellement arrêtée », a soutenu le ministère, ajoutant savoir « compter sur le sens élevé de responsabilité de tous les acteurs du processus électoral ».
Dimanche sur Twitter, la CENI a annoncé « le lancement prochain d’une révision du fichier électoral dans la perspective du référendum constitutionnel prévu pour se tenir le 24 mars 2019 ».
« La convocation du corps électoral en vue du référendum constitutionnel est faite par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du ministre chargé de l’Administration du territoire », a rappelé le ministère.
Rappelons que le président Roch Marc Christian Kaboré avait installé le 29 septembre 2016 à Ouagadougou les membres d’une commission constitutionnelle qui doivent produire une nouvelle Constitution pour le passage du pays à la Ve République.
Composée de 92 membres, elle comprend des représentants du chef de l’Etat, des partis politiques, de la société civile, des forces de défense et de sécurité, du monde rural et économique ainsi que des juristes et des défenseurs de l’environnement.
Dans ce nouveau projet de constitution qui sera soumis directement au peuple, aucun président ne pourra prétendre à diriger le pays pendant plus de 10 ans. Certains droits, comme l’accès à l’eau potable ou à un logement décent et la reconnaissance du droit à la désobéissance civile y sont consacrés.