Boubacar Ould Taleb, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’entente (CME, de l’Azawad au Nord Mali), a affirmé jeudi que son mouvement « s’inscrit en faux dans les accusations » portées la veille par l’Organisation des Nations unies (ONU) contre ses membres, dans un courrier adressé au représentant de cette organisation au Mali.
Un rapport de l’ONU accable des groupes armés du Mali
Mercredi, un rapport d’experts indépendants de l’ONU a révélé « l’implication des groupes armés » du Nord Mali, signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015 « dans des attaques dirigées contre les forces armées et de sécurité » maliennes, leur implication dans des trafics de migrants, de drogues, ou encore du recrutement d’enfants.
« Monsieur le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, la CME (composé de cinq autres groupes) vous félicite pour le travail de vos experts qui vise la stabilité sécuritaire du Mali, (mais) s’inscrit en faux contre ces accusations », a affirmé M. Taleb.
« La CME est tellement crédible et sincère dans ses actions, qu’elle ne peut devenir le bouc émissaire dans cette affaire et ne peut assumer la responsabilité d’une telle accusation », a fait savoir son président en exercice, assurant que son mouvement « reste disponible et déterminé en toute transparence à faire la lumière sur cette question ».
Jeudi, dans la foulée, le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé d’un an, à l’unanimité des 15 membres, le régime général de sanctions visant le Mali.
« L’objet de ce rapport est d’identifier les parties à l’origine du blocage de l’accord de paix, afin de proposer des sanctions à leur encontre et diligenter son application de manière inclusif et efficace », a soutenu Boubacar Ould Taleb qui a « suggéré aux enquêteurs de l’ONU, d’approfondir leurs investigations en cherchant des sources plus crédibles ».
« La CME fonde un grand espoir sur l’accord de paix et de réconciliation au Mali », a t-il conclu, demandant « son application intégrale ».