L’opposition malienne qui a prévenu il y a une semaine que sa « lutte pour la restauration de la démocratie au Mali serait de longue haleine », a manifesté à nouveau samedi, à trois jours de l’investiture d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), le président officiellement réélu.
IBK toujours contesté à trois jours de son investiture
Scandant « à bas Manassa », du nom de Manassa Danioko, la présidente de la Cour Constitutionnelle du Mali, ou encore « à bas Ag Erlaf », le ministre de l’Administration du territoire, les manifestants, avec à leur tête le principal opposant malien, Soumaila Cissé, ont repris l’itinéraire habituel : Place de la Liberté, Place de l’indépendance, Bourse du travail, avec à l’arrivée, un meeting de clôture.
Jeudi, 11 candidats à la présidentielle de 2018 au Mali, qui disent ne « pas reconnaître les résultats définitifs proclamés le 16 août par la Cour Constitutionnelle« , ont saisi la Cour Suprême à l’effet de les réexaminer, estimant que la première institution « a manqué de partialité ».
« Manassa démission !, Erlaf, démission », criaient certains groupes d’animation, ajoutant « elle est avec IBK ».
« Je demande à la communauté internationale de faire attention à un peuple en colère », a prévenu Soumaila Cissé, lors de sa prise de parole, estimant que « le peuple malien qui réclame le rétablissement de la vérité des urnes est en colère ».
Selon les résultats définitifs officiels du second tour de la présidentielle malienne, le président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita a obtenu 67,16% des suffrages, contre 32,84% pour son adversaire Soumaila Cissé, avec un taux de participation de 34,42%.
IBK devrait donc être investi le 04 septembre, soit 15 jours, après la proclamation des résultats définitifs, au palais de Koulouba (résidence officielle du chef d’Etat malien), selon la constitution du Mali.