Les femmes de l’opposition politique au Burkina ont rejeté jeudi ‘’toute tentative’’ de légalisation de l’ avortement dans le pays, lors d’une conférence de presse.
‘’Nous femmes de l’opposition politique, en tant que mères et porteuses de vie, rejetons par avance toute tentative de légaliser l’ avortement au Burkina Faso’’, a déclaré Jacqueline Konaté, présidente des femmes de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, principal parti de l’opposition).
Aussi elles ‘’demandent au président du Faso de donner la position définitive de l’Etat sur la légalisation de l’avortement, afin de dissiper les doutes’’.
Depuis une visite de travail fin août de la fondation Susan Thompson Buffett au Burkina Faso, une polémique est née de ce que le gouvernement envisagerait de légaliser l’avortement.
Le 3 septembre, les femmes de confessions religieuses du Burkina ont marqué leur désaccord quant à la légalisation de l’avortement dans le pays.
Elles avaient également interpellé les députés sur son devoir de légiférer conformément à la volonté du peuple qui l’a élue.
Enfin, elles ont lancé un appel à toutes les organisations dont l’objectif principal est la promotion la vie, à unir leurs voix pour rejeter « catégoriquement toutes tentatives de la loi portant santé de la reproduction telle que l’envisage le ministre de la Santé« .
Lundi, le gouvernement a indiqué ‘’qu’il n’envisage pas modifier l’état du droit positif en matière d’avortement et d’interruption volontaire de grossesse’’, rappelant que l’avortement est une infraction et n’est autorisé qu’en de rares exceptions.
Bien avant les femmes de l’opposition, le 31 août, la communauté évangélique a également invité le gouvernement ‘’à se garder de toute démarche visant à légaliser l’avortement au Burkina Faso sous quelque forme que ce soit et pour n’importe quel motif qui soit’’.