Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, a proposé lundi le retrait de sa formation politique du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir dirigée par le Rassemblement des républicains (RDR) du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Bédié insiste sur la reforme de la CEI
“Je décide en conséquence du retrait du groupement politique RHDP’’, a déclaré M. Bédié, dans son “discours d’orientation’’, à l’ouverture d’une réunion du bureau politique du PDCI à Daoukro (centre), son fief.
Prenant la parole après Maurice Kacou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, l’ancien chef de l’Etat a égrené les sept points devant faire l’objet de débat pendant cette importante réunion, attendue par les militants du PDCI comme ceux des autres formations du RHDP.
“Concernant les décisions du Bureau politique du 17 juin faisant l’objet de procédure judiciaire, je vous propose de les renouveler purement et simplement pour vider ces contentieux de leur substance’’, a déclaré M. Bédié, sous les applaudissements nourris des militants présents dans la salle de conférence de l’hôtel de la paix.
La justice avait à la surprise générale ordonné mercredi “la suspension de toutes les décisions prises le 17 juin par le bureau politique’’ dont la principale avait été de repousser après la présidentielle de 2020, l’examen les textes fondateurs de la future grande formation politique RHDP.
Lors d’une audience en référé, le juge, sur saisine de Jérôme N’guessan, a déclaré “bien fondée’’ l’action de cet ex-membre de l’instance dirigeante du PDCI mais récemment exclu du parti.
M. N’Guessan reprochait à son parti d’avoir autorisé la participation de personnes non membres du bureau politique à cette réunion du 17 juin.
En réaction, M. Bédié a proposé lundi le retrait pur et simple du PDCI des pourparlers visant la mise en place du parti unifié.
Concernant les élections municipales et régionales prévues le 13 octobre, dont le report est exigé par le PDCI, M. Bédié a levé un coin de voile sur le doute qui plane sur la participation effective du parti à ces scrutins.
“ Nous devons prendre en compte la nécessité d’évaluer notre poids sur l’échiquier politique national’’, a-t-il proposé, en dépit “des pesanteurs’’ comme “les intimidations, le débauchage des cadres du PDCI et l’utilisation frauduleuse du logo’’´du parti.
A propos de la refome de la Commission électorale (CEI) qu’il réclame également, le président du PDCI a instruit la direction de son parti a “poursuivre (les) efforts en direction du gouvernement’’.