Me Bertin Kienou a demandé lundi au tribunal militaire une confrontation entre son client, l’adjudant-chef major Eloi Badiel, et le capitaine Abdoulaye Dao, interrogé à la barre pour sa participation présumée au putsch manqué de septembre 2015 au Burkina.
Le procès du putsch manqué se poursuit
L’avocat du major Badiel, déjà passé à la barre, a demandé qu’une confrontation ait lieu entre son client et le capitaine Dao. Le président du tribunal Seydou Ouédraogo a répondu que « cela se fera en temps opportun ».
Interrogé depuis mercredi, Dao a, entre autres, soutenu que le 16 septembre – jour de l’arrestation en plein conseil des ministres du président de la transition Michel Kafando, de l’ex-Premier ministre Isaac Zida, et des ministres Réné Bagoro et Augustin Loada – il a parlé seulement une fois avec Badiel alors que ce dernier a déclaré qu’ils ont eu trois échanges téléphoniques.
Mercredi 19 septembre, Me Dieudonné Bonkoungou a demandé au tribunal militaire d’écarter du dossier une pièce mettant en cause son client, le capitaine Abdoulaye Dao, poursuivi pour sa participation présumée au putsch manqué de septembre 2015 au Burkina.
L’adjudant-chef major Eloi Badiel est considéré comme le chef d’orchestre des arrestations. Son supérieur, le capitaine Abdoulaye Dao était quant à lui le commandant du groupement des unités spéciales (GUS) à l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP, corps dont est issu la plupart des acteurs du putsch).
84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies pour « attentat à la sûreté de l’Etat », lors du putsch avorté qui a résulté des arrestations des autorités.
Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-RSP (garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.