Paul Biya, candidat à sa succession à la présidentielle du Cameroun, pays confronté à une crise sécuritaire dans les régions anglophones du territoire a estimé lundi qu’il fallait « tout faire pour préserver la paix, face aux menaces » qui pèsent contre elle.
Le président Paul Biya appelle à la paix dans les zones anglophones
« La paix est le premier terme de la devise de notre pays. C’est aussi l’un de nos principaux défis. », a publié Biya sur son compte Twitter, ajoutant: « face aux menaces récurrentes qui pèsent (contre elle), nous devons tout faire pour la préserver. »
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé, fin 2017.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens, depuis l’interpellation au Nigeria et l’extradition, début janvier, de Sisiku Ayuk Tabe (leader séparatiste) et de neuf autres personnes. Cette situation a favorisé le déplacement de plus 160.000 personnes.
Candidat du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC), Paul Biya (85 ans) promet d’ « améliorer les conditions de vie des Camerounais « , de « sauvegarder l’unité nationale et l’intégrité du territoire » ou encore de renforcer l’innovation en faisant du Cameroun « un pôle africain de référence dans l’économie numérique. »
Huit candidats dont Akere Muna (Front populaire pour le développement, FPD), Joshua Osih (Social democratic front, SDF) et Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun, MRC) affrontent le président sortant au pouvoir depuis 36 ans.
Ouverte samedi, la campagne électorale devrait s’achever la veille du scrutin.