Le bras de fer se poursuit entre Joseph Kabila et la Monusco. Le président congolais vient à nouveau de demander le départ des Casques bleus de la RDC.
Depuis New York, Kabila se braque contre l’ONU
Plus de 140 chefs d’État et de gouvernement participent à la 73e Assemblée générales des Nations unies qui se dérouleront à New York aux Etats-Unis. A cette occasion, chaque représentant des Etats membres de l’Organisation des nations unies (ONU) passe au pupitre pour exposer la situation dans son pays ainsi que sa vision des relations internationales.
Joseph Kabila, qui a eu son temps de parole dans la nuit du 25 au 26 septembre, s’est voulu très incisif contre la mission onusienne présente en République démocratique du Congo il y a plus de deux décennies.
A en croire le Président congolais, les Casques bleus n’ont rien apporté à la paix en RDC. Il demande par conséquent leur retrait. « Vingt ans après le déploiement de la force onusienne dans mon pays et en raison de leur résultat largement mitigé au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », s’est-il voulu formel.
Cette demande intervient alors que l’élection présidentielle congolaise se tient le 23 décembre prochain. Joseph Kabila n’est certes pas candidat, mais la majorité présidentielle s’active pour faire élire Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin du Président Kabila.
Plusieurs ténors de l’opposition, dont Jean-Pierre Bemba, ont été écartés de ces joutes électorales. Ce qui fait craindre des risques de troubles. D’autant plus que des attaques armées s’intensifient à Béni et dans le sud-Kivu.
Les Forces onusiennes fortes de 17.000 hommes semblent cependant inefficaces contre ces attaques à répétition.