Le gouvernement du Burkina a annoncé la tenue, samedi, d’offices œcuméniques pour la paix et la sécurité, sur l’ensemble du pays, à l’issue d’un conseil des ministres mercredi.
Pour la paix et la sécurité, le Burkina annonce des offices œcuméniques sur le territoire
Selon le porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou, il y aura samedi sur toute l’étendue du territoire, des offices œcuméniques pour la paix et la sécurité au Burkina, à la demande des communautés religieuses.
Le Burkina Faso est devenu depuis 2015, une cible privilégiée des terroristes. La capitale Ouagadougou a enregistré en moins d’un an deux grandes attaques qui ont coûté la vie à une cinquantaine de personnes. Ces attaques se sont multipliées dans le nord du pays, frontalier avec le Mali et le Niger.
« Le gouvernement fera tout pour que l’intégrité du territoire soit respectée, que les Burkinabè puissent où qu’ils sont, vivre en paix », avait assuré en septembre 2017, le ministre en charge de la Communication, Remis Dandjinou, alors que les habitants d’un village du nord du pays étaient sommés de quitter leur localité par des hommes armés non identifiés.
Plusieurs villageois de Ariel, localité située au nord du Burkina Faso, quittaient leur village, suite aux menaces et injonctions des présumés terroristes qui ont enlevé en fin de semaine dernière deux personnes.
Selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, d’avril 2015 au 15 septembre 2018, 118 décès liées à des actes terroristes sont à déplorer parmi lesquels on compte 48 au sein des forces de défense et de sécurité (FDS) (42 militaires et 06 paramilitaires) et 70 civils.
Plus particulièrement en 2018, il est dénombré du 1er janvier au 15 septembre 69 victimes dont 31 parmi les FDS (25 militaires et 06 paramilitaires) et 38 civils, ce « qui représente plus de 50 % du bilan total depuis 2015 », a précisé le chef du gouvernement burkinabè.