Le ministre ivoirien Kobenan Kouassi Adjoumani, chef de file des frondeurs au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Jérôme N’Guessan, Membre du bureau politique de la formation, ont été « exclus temporairement » jeudi du parti pour « indiscipline ».
Probable exclusion de Jerôme N’Guessan et de Kobenan Adjoumani du PDCI
Ces deux cadres avaient été traduits devant le conseil de discipline de leur parti pour « examiner leur comportement ».
« Il a été retenu contre » MM. Adjoumani et N’Guessan, « la sanction de l’exclusion temporaire du PDCI », a affirmé Me Chrysostome Blessy, avocat et membre du conseil de discipline, face à la presse.
Kobenan Kouassi Adjoumani, président du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny » (favorable au parti unifié duquel le PDCI s’est retiré) et Jérôme N’Guessan, « ont été surpris d’indiscipline, et portent atteinte à l’unité du parti par leur comportement », a ajouté Me Blessy.
« Cette décision sera déférée devant le prochain congrès » du PDCI, reporté à après l’élection présidentielle de 2020, « pour confirmer leur exclusion définitive », a-t-il ajouté.
M. N’Guessan, partisan de l’intégration du PDCI au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti unifié), avait saisi et obtenu de la justice, l’invalidation du bureau politique du 17 juin à Abidjan qui avait reporté l’examen des textes du parti unifié à son prochain congrès.
Il a à nouveau assigné son parti en justice afin d’invalider la dernière réunion du bureau politique du PDCI organisée le 24 septembre à Daoukro.
Ce bureau politique a décidé de prolonger le mandat du président Henri Konan Bédié et des instances du parti, qui devait s’achever le 6 octobre, jusqu’au prochain congrès. Le PDCI a également entériné son retrait du RHDP et donné mandat à son président pour négocier « la mise en place d’une plateforme de collaboration avec les forces vives de la nation et les partis politiques ».
Joint par téléphone, Jerôme N’guessan a qualifié son « exclusion temporaire » de « nul effet ».
« Cette décision est de nul effet (et) je vais l’attaquer en justice », a-t-il réagi, souhaitant un congrès pour « renouveler le mandat » de M. Bédié et « faire le nettoyage autour » de lui.
« Toutes les décisions qui seront prises à partir du 05 octobre (fin du mandat de Henri Konan Bédie) seront attaquées en justice », a prévenu Jérôme N’Guessan.