Les observateurs de l’Union africaine (UA) ont appelé mardi à Yaoundé les candidats à l’élection présidentielle tenue dimanche à la « retenue » et au respect des « procédures légales », après que l’un d’entre eux, Maurice Kamto, s’est autoproclamé vainqueur avant les résultats officiels, dans une déclaration.
L’ UA appelle les candidats au respect des procédures légales
Au lendemain de ce scrutin à un tour, M. Kamto a annoncé sa victoire et invité le président Paul Biya, candidat à sa succession, à une « transmission pacifique du pouvoir afin de mettre (le pays) à l’abri d’une crise postélectorale », en dépit des mises en garde du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, contre « toute remise en cause du verdict des urnes, en dehors des voies légales ».
« La mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) appelle les différentes parties prenantes à faire preuve de retenue et à respecter les procédures légales », a dit le chef de mission, Arthème Ahoomey Zunu, rappelant que le processus électoral est « toujours en cours », face à la presse.
Selon les 33 observateurs déployés, « l’atmosphère était généralement calme » le jour du scrutin, « à l’exception de certains départements dans le nord-ouest et le sud-ouest » du pays, des zones anglophones secouées depuis deux ans par des attaques répétitives de sécessionnistes.
« Sur 2.229 cartes d’électeurs non délivrées » qui étaient disponibles dans les 176 bureaux de votes observés, « 175 ont été retirées », a relevé la mission conduite par l’ex-premier ministre du Togo, recommandant par ailleurs « l’adoption d’un système de bulletin unique à l’opposé (du) système de bulletins multiples » en vigueur, « afin de minimiser » les dépenses entre autres.
Plus de six millions d’électeurs étaient appelés à élire le nouveau président parmi huit candidats en lice, dont M. Biya (85 ans) qui brique un septième mandat.
Le Conseil constitutionnel devrait proclamer les résultats au plus tard le 22 octobre.