Les élections régionales et municipales se tiendront le 13 octobre 2018. Mais Aboudramane Sangaré, le chef de file des « Gbagbo ou rien » annonce d’ores et déjà que la tendance du FPI qu’il dirige ne reconnaitra pas les résultats de ce scrutin.
Elections locales, Sangaré fustige la volte-face de Ouattara
Lors d’un point de presse qu’il a animé depuis Gagnoa, Aboudramane Sangaré a interpellé le président Alassane Ouattara sur sa volonté d’organiser contre vents et marées les élections locales. Le Président ivoirien avait en effet annoncé, lors de son discours à la Nation du 6 août 2018, veille de la fête d’indépendance, qu’il procédera à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) conformément aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Cependant, contre toute attente, le Président ivoirien est revenu sur cette décision, dès son retour de sa visite d’Etat en Chine, reportant la recomposition de la CEI au scrutin présidentiel de 2020. Cette volte-face du président Ouattara n’a pas été du goût de l’opposition radicale qui a décidé de boycotter ces élections.
Malgré tout, les autorités ivoiriennes ont opté pour le maintien de ces élections à la date indiquée. Aussi, à trois jours de ces élections couplées, Aboudramane Sangaré appelle « ses militants et sympathisants partout sur l’ensemble du territoire, à tous les démocrates et à l’ensemble des Ivoiriens de s’abstenir de prendre part à ces élections pièges du 13 octobre 2018 ».
Poursuivant, le « Gardien du temple ajoute : « Le FPI n’a pas d’autre choix que de se tenir éloigné de ces élections qu’organise le chef de l’État. Le FPI ne soutient aucun candidat et ne parraine aucune candidature. Le FPI n’acceptera jamais une démarche solitaire de Monsieur Ouattara. Le FPI ne reconnaîtra pas les résultats des élections locales d’octobre prochain et invite les Ivoiriens à ne pas reconnaître ces résultats. »