Me Dieudonné Bonkoungou, avocat du général Djibril Bassolé, l’une des 84 personnes poursuivies pour leur rôle présumé lors du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina, a demandé mercredi le retrait des écoutes téléphoniques du dossier de tous les accusés.
L’avocat de Djibril Bassolé demande le retrait de l’une des charges retenues contre son client dans le procès putsch
Me Bonkoungou a demandé au tribunal militaire que les écoutes téléphoniques transcrites par l’officier de police judiciaire soient retirées des pièces du dossier de tous les accusés.
Une demande qui concerne donc l’un des accusés qu’il assiste à ce procès ouvert le 27 février 2018, à savoir le général de brigade de gendarmerie Djibril Yipènè Bassolé
Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré (chassé par une insurrection populaire en octobre 2014, après 27 ans au pouvoir), a été mis en cause dans l’affaire du putsch manqué après que les autorités burkinabè ont intercepté un enregistrement téléphonique présenté comme une conversation devant mener à un putsch, entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et lui.
84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies dans le cadre du procès du putsch avec pour principal chef d’accusation l’ »attentat à la sûreté de l’Etat ».
Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-RSP (garde rapprochée de Blaise Compaoré), présumé commanditaire du putsch.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.