Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir), a accusé vendredi « la justice et ceux qui manipulent les juges » de vouloir « brûler la Côte d’Ivoire », à une conférence de presse.
Guikahué accuse la justice ivoirienne
« C’est la justice et ceux qui manipulent les juges qui veulent brûler la Côte d’Ivoire », a soutenu M. Guikahué, en réaction à un titre du journal « Patriote », proche du pouvoir, qui avait accusé le président du PDCI Henri Konan Bédié de vouloir « brûler la Côte d’ivoire », dans sa parution du 09 octobre.
Il a évoqué les procédures judiciaires engagées par Jérôme N’Guessan, membre du bureau politique du PDCI « exclu » récemment de sa formation pour indiscipline, pour faire annuler le bureau politique du 24 septembre.
Mercredi, l’affaire a été renvoyée au 24 octobre. La Justice avait radié la veille, le dossier portant sur la suspension des décisions de ce bureau politique en raison de l’absence du plaignant Jérôme N’Guessan.
Le secrétaire exécutif a jugé « incompréhensibles inintelligibles et obscures », les décisions de justice.
La justice va « casser 1.000 fois, les décisions », le PDCI va « suspendre 2.000 fois Jérôme N’Guessan », a affirmé Maurice Kacou Guikahué.
Un congrès extraordinaire de « stabilité et de clarification » au sein du PDCI, en proie à des dissensions internes, est prévu lundi à Daoukro (Centre).
Les cadres suspendus du PDCI dont le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, chef de file des frondeurs du PDCI et M.N’Guessan « ne participeront pas » à ce congrès, mais les partisans de l’intégration du parti au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti unifié) « ont leur place » à cette réunion de » clarification ».
Le PDCI a par ailleurs appelé à la « responsabilité de la Commission électorale indépendante (CEI) et du gouvernement » en vue de « garantir la sécurité des candidats » et des élections municipales et régionales prévues samedi.
Il a déploré des violences qui ont émaillé la campagne électorale notamment des échauffourées qui ont éclaté entre partisans de candidats du RHDP et ceux du PDCI.
« Nous n’allons pas demander l’annulation des élections » mais « nous serons vigilants », a prévenu le numéro deux du PDCI.