Le candidat Cabral Libii, qui a déposé un recours en annulation générale de la présidentielle du 7 octobre, a accusé le Conseil constitutionnel camerounais d’avoir « refusé » de recevoir le mémoire de sa défense.
Cabral Libii met en garde ELECAM contre la fraude
« Le Conseil constitutionnel a refusé de notre mémoire samedi alors que nous étions dans les délais », a confirmé à Afrique sur 7, David Mvondo, responsable de la cellule communication de M. Libii.
Mercredi, le candidat investi par le parti UNIVERS a déposé un recours en annulation, en vue de « prémunir le peuple camerounais de tout passage en force projeté par Elections Cameroun (ELECAM, organisateur du scrutin) au profit du porte-étendard du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya ».
« Quand nous arrivions sur les lieux, c’est en ce moment que les membres du Conseil, démarraient leurs véhicules pour quitter le siège. », a expliqué M. Mvondo, les accusant de n’être « pas restés jusqu’à minuit comme p révu » par la loi.
Dimanche, plus de six millions d’électeurs étaient appelés à élire le nouveau président parmi huit candidats en lice, dont le chef de l’Etat, M. Biya (85 ans) briguant un septième mandat consécutif.
Le scrutin n’a ni été « libre, ni transparent, encore moins crédible », pour Cabral Libii, évoquant des « manquements au cours de son déroulement. »
Selon le plus jeune candidat à l’élection, sa démarche ne devrait « pas être considérée comme une tacite renonciation à (ses) votes largement obtenus, mais plutôt comme une invalidation préventive de la victoire frauduleuse programmée du candidat du RDPC. »
Dans le cadre du contentieux postélectoral, 17 recours ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel, l’organe habilité à proclamer les résultats.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun dont le candidat Maurice Kamto revendique la victoire, a déposé un recours afin de réclamer l’annulation partielle des votes dans sept circonscriptions.
Quant au Social democratic front ( , principal parti d’opposition), il réclame l’annulation totale du scrutin évoquant des « fraudes ».
Le code électoral camerounais n’autorise aucun recours après proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel.
L’audience concernant le contentieux électoral devrait se tenir mardi, tandis que les résultats seront proclamés au plus tard le 22 octobre (soit 15 jours après le scrutin).