La commune de Grand-Bassam était en ébullition, ce jeudi. Et pour cause, les femmes du PDCI étaient dans la rue pour réclamer la victoire du Maire sortant Ezaley Georges Philippe, déclaré vaincu par la CEI lors des Municipales du 13 octobre dernier.
Ezaley Georges Philippe conteste les résultats des Municipales
A l’instar d’autres localités ivoiriennes, la tension était à son comble, ce jeudi 18 octobre, dans la commune Balnéaire de Grand-Bassam. Des centaines de femmes du PDCI-RDA avaient en effet bravé l’interdiction préfectorale pour manifester contre ce qu’elles qualifient de braquage électorale contre leur candidat Ezaley Georges Philippe.
Toutes de rouge vêtues, ces dames ont pris d’assaut le QG de leur candidat pour réclamer justice en faveur du maire sortant qui est, selon elles, le véritable vainqueur des élections municipales à Grand-Bassam. Et ce, contrairement aux résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), faisant de Moulot Moïse Jean-Louis Coffi, candidat du RHDP unifié, élu à 48,58% des suffrages exprimés.
Aussi, ces amazones sont-elles descendues dans les rues de Grand-Bassam, proclamant à qui voulait l’entendre : « Nous, on ne veut pas palabre, c’est la victoire qu’on veut. » Confronté à un dispositif sécuritaire très impressionnant, ces femmes ont dû battre retraite sur le QG de M. Ezaley, justifiant par ailleurs leur soutien au candidat du PDCI :
« Nous marchons pour M Ezaley. C’est un maire formidable, un maire qui ne trie pas les ethnies et qui reçoit tout le monde, on le veut. On nous a volé la victoire. M Ezaley avait battu campagne pour le régime (Ouattara) à l’époque. Aujourd’hui, on veut le retirer parce qu’il est PDCI alors qu’il a gagné. Et ça, nous ne l’accepterons pas Nous voulons le PDCI-RDA. »
Notons que le préfet Amankou Kassi Gabin avait pris, ce même jeudi, un arrêté qui stipulait : « Toutes les manifestations sur la voie publique dans la commune de Grand-Bassam ayant un lien avec l’élection municipale du samedi 13 octobre 2018 sont interdites jusqu’au 30 novembre 2018. Tout contrevenant à cette interdiction est passible des sanctions pénales prévues en la matière. »
N’empêche que Valentin N’dri Kouassi, président de la JPDCI Urbaine, est venu apporter son soutien à ces femmes qui, à l’image des femmes qui ont marché sur Grand-Bassam en 1949 pour réclamer la libération de leurs maris emprisonnés par le colon. Il a par ailleurs promis plus de mobilisation pour arracher la victoire de leur candidat.