La question de la réforme de la CEI est désormais acquise, aussi bien dans l’opposition que du côté du pouvoir. Cependant, Gnamien Konan donne le profil de cette personnalité ivoirienne qui devra faire l’objet d’un large consensus.
Présidence de la CEI, Gnamien Konan cherche un oiseau rare
Des élections crédibles, transparentes, apaisées et irréprochables, tel est le défi que la classe politique ivoirienne entend relever pour la présidentielle de 2020. Pour ce faire, l’organe qui devra organiser ce scrutin très crucial se devra également d’être au-dessus de tout soupçon. Le président Alassane Ouattara avait en effet annoncé, lors de son discours à la Nation à la veille de la célébration de l’indépendance, que la Commission électorale indépendante (CEI) sera reformée.
Alors que l’opposition, qui en avait fait sa principale revendication depuis des lustres, la société civile et les observateurs de la vie politique ivoirienne s’attendaient à une réforme avant les élections locales du 13 octobre 2018, le président ivoirien a dribblé partenaires et adversaires. A son retour d’une visite officielle en Chine, le chef de l’Etat avait annoncé que la réforme de la CEI ne sera faite que pour l’élection présidentielle de 2020.
Cependant, après les violences qui ont émaillées les élections régionales et municipales du 13 octobre dernier, la question de la réforme de la CEI s’impose comme une évidence. Mais pour Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, le successeur de Youssouf Bakayoko doit être un homme honnête, un bon gestionnaire, un technocrate, un réformateur et rigoureux qui a fait ses preuves dans la réforme et dans la modernisation de procédures.
Poursuivant, l’ancien DG des douanes indique que le choix d’une telle personnalité doit se faire par appel à candidature, car, ajoute-t-il « ce profil me semble mieux adapté aux défis dont il est question. En effet il est question d’organiser des élections crédibles, imperméables à la fraude, incontestables. Ce pays doit changer, se moderniser et aller de l’avant ».
Cet oiseau rare pourra-t-il être aisément trouvé dans cette Côte d’Ivoire qui se clive de plus en plus entre pro-Gbagbo, pro-Ouattara, pro-Bédié, pro-Soro, pro-Blé Goudé… et que sais-je encore ?