Enlevée mercredi par de présumés sécessionnistes, dans le nord-ouest du Cameroun, l’une des deux en proie à une crise sécuritaire, la sœur de l’opposant John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF), a été libérée dimanche, a confirmé un cadre du parti.
Le domicile de John Fru Ndi incendié après l’enlèvement de sa sœur
« Je peux confirmer qu’elle est déjà en liberté », a dit le secrétaire national à la communication du SDF, Denis Nkemlemo, joint au téléphone.
Mercredi soir, la sœur de Fru Ndi a été capturée chez elle par des sécessionnistes à Baba II, qui ont également incendié le domicile de l’opposant, pou avoir a voté le 7 octobre, le jour de la présidentielle camerounaise, malgré l’appel au boycott des séparatistes.
Le scrutin à un seul tour s’est déroulé dans un contexte sécuritaire marqué par les assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et un conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays.
Débutée fin 2016 par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », la crise s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens.
Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.