Un autre scandale vient d’éclabousser l’armée ivoirienne. Il s’agit d’une affaire de « vente de concours » qui a tourné au vinaigre et pour laquelle plusieurs militaires ont été mis aux arrêts.
Un vaste réseau de militaires corrompus démantelé
Des militaires et policiers ont-ils la possibilité de favoriser l’admission à un concours administratif à tout candidat qui sollicite leurs services ? Eh bien, c’est ce scandale qui vient d’éclater au sein de la grande muette ivoirienne. Le commissaire du gouvernement Ange Kessi a en effet lancé des poursuites contre des hommes en tenue qui ont promis, contre rémunération, le succès à différents concours de la fonction publique organisés en Côte d’Ivoire.
Cependant, les attentes de ces « acheteurs de concours » n’ont pas été satisfaites d’autant plus que leurs résultats se sont soldés par un fiasco retentissant. C’est ainsi qu’ils sont retournés vers ceux qui leur avaient promis monts et merveilles en vue de se faire rembourser.
Eu égard aux récurrentes plaintes, le procureur militaire a décidé de botter un coup de pied dans la fourmilière. Le résultat est on ne peut plus effarant.
A en croire un haut gradé proche du dossier, plusieurs dossiers de corruption sont en instruction. « Nous avons enregistré plusieurs plaintes des victimes. Ce sont 147 militaires et policiers contre qui des plaintes sont déposées depuis janvier 2018. La moitié est en prison. 20 militaires concernés dans cette affaire qui ont remboursé sur place l’argent extorqué ont été mis en liberté, même si l’infraction n’est pas éteinte », a-t-il déclaré, avant d’ajouter :
« Il s’agit de militaires et de policiers qui promettent des places d’admission aux concours administratifs contre l’argent, aux candidats ou aux parents de ces derniers. Puis en définitive, le rêve des candidats se brise. Parce que point d’admission pour eux. Aujourd’hui, par rapport à cette arnaque, nous avons mis une soixantaine de militaires aux arrêts. »
Le dossier suit donc son cours pour extirper ces ripoux de cette armée nouvelle et républicaine que le Président Alassane Ouattara, chef suprême des armées, entend mettre en place selon la loi de programmation militaire.