Akere Muna, l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats camerounais et candidat à la présidentielle du 7 octobre, Akere Muna, a démissionné de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), après sa condamnation à trois ans de prison avec sursis, dans le cadre du conflit l’opposant à sœur, a annoncé vendredi son porte-parole, Paul Mahel.
Akere Muna démissionne de l’IAAF
Muna, qui était le président du groupe de contrôle de l’IAAF « soucieux du respect de l’éthique, a décidé de démissionner de ce poste, estimant qu’une telle fonction ne saurait s’accommoder du moindre soupçon. », indique M. Mahel, dans une note.
Le 23 octobre, le tribunal a condamné l’ex-bâtonnier à trois ans de prison avec sursis sur cinq au terme de cinq mois de procédure dans le cadre de l’affaire l’opposant à sa sœur Ama Tutu Muna (ancienne ministre de la Culture), portant sur la succession de leur père l’ancien Premier ministre Solomon Muna.
Selon le porte-parole de Akere Muna, « les débats sur le fond de cette affaire se sont déroulés en l’absence » du leader du Mouvement Now qui était « en campagne électorale pour l’élection présidentielle », précisant que « toutes demandes de renvoi par son conseil (avaient) été rejetées. »
L’ex-président de l’union panafricaniste des Avocats (l’UPA) et ancien vice-président de Transparency international, a « interjeté appel ce qui suspend la décision », selon Paul Mahel, soulignant qu’il « continue de bénéficier de la présomption d’innocence, jusqu’au verdict de la Cour d’appel. »
Investi par le Front populaire pour le développement (FPD), Akere Muna a décidé de retirer sa candidature au profit de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), 2e avec 14,28% des suffrages contestant les résultats officiels.
Dès l’annonce de candidature à la présidentielle M. Muna, avait choisi de démissionner de plusieurs postes de responsabilité, notamment la présidence du conseil d’administration d’Ecobank, du commissariat aux sanctions de la Banque africaine de développement (BAD), du poste de président du Congrès international anti-corruption, » pour éviter tout conflit d’intérêts. »
Dans le cadre de la présidentielle, il a été l’unique candidat à rendre publics sa déclaration des biens, son bulletin de santé et sa déclaration fiscale de non-redevance.