Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto qui continue de contester les résultats officiels de la présidentielle du 7 octobre, donnant le chef de l’Etat Paul Biya, vainqueur, a invité vendredi « les autres candidats de l’opposition à s’associer » à sa « démarche », dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Kamto appelle à l’union des candidats face à Biya
« J’invite à s’associer à notre démarche les autres candidats de l’opposition notamment Cabral Libii, Joshua Osih, Ndam Njoya, Espoir Matomba et n’exclut pas Frankline Ndifor », a déclaré Kamto dans une vidéo, publiée sur facebook, estimant qu’ »il est de notre intérêt commun de construire une démocratie camerounaise authentique fondée sur le respect de la règle de droit et la justice ».
Vainqueur dans neuf régions sur dix, M. Biya, qui briguait un septième mandat consécutif à la tête du Cameroun, a été réélu avec 71,28 % des votes, a annoncé le Conseil constitutionnel, le 22 octobre.
Il devance l’ex-ministre Kamto, qui avait revendiqué la victoire au lendemain du scrutin (14,23 % des votes).
Selon les résultats officiels proclamés, Cabral Libii occupe la troisième place avec 6,28 % des voix, tandis que Joshua Osih, du Social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition camerounaise obtient 3,35 %.
Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), a totalisé 1,73 %, Garga Haman Adji (Alliance pour la démocratie et le développement, ADD) obtenu 1,55 %, Ndifor Afanwi Franklin (Mouvement citoyen national du Cameroun, MCNC) 0,67 %
Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) a eu 0,56 % des suffrages et Akere Muna (Front populaire pour le développement (FPD) qui s’était désisté, à la veille du scrutin, en faveur de Maurice Kamto, 0 ,35%.
Le Conseil constitutionnel dont les décisions ne sont susceptibles d’aucun recours, a rejeté toutes les requêtes en annulation des opposants qui dénonçaient des irrégularités
Le 7 octobre, plus de six millions de Camerounais étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, parmi neuf candidats, dans un contexte sécuritaire marqué par les assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord et un conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays.
Le président réélu devrait prêter serment mardi devant l’Assemblée nationale. Dans cette perspective un programme dit de « résistance nationale au hold-up électoral, a été dévoilé par le MRC.
Selon ce programme, un rassemblement de protestation pacifique contre la prestation de serment du chef de l’Etat, devant les sous-préfectures, préfectures est annoncé dans toutes les villes du Cameroun.