Me Rodrigue Dadjé s’est confié au confrère Linfodrome pour marquer son étonnement quant à la transmission du dossier de Simone Gbagbo par la procureure Fatou Bensouda devant la CPI. L’avocat de l’ancienne première dame indique qu’une telle procédure ne saurait être menée sans que lui ne soit informé.
Me Rodrigue Dadjé évoque le transfèrement de Simone Gbagbo à la CPI
A en croire de récentes informations largement diffusées dans la presse, la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, aurait transmis à la Cour des dossiers des affaires contre des personnalités ivoiriennes, dont Simone Gbagbo. Interpellé sur le cas de l’ancienne première dame, Me Rodrigue Dadjé a tout d’abord marqué son étonnement, avant d’expliquer la procédure qui concerne sa cliente.
« Je ne suis pas informé de cette information. Je n’ai pas d’information sur ce dossier en question, que le bureau du procureur aurait transmis aux juges », a indiqué l’avocat ivoirien, avant d’ajouter : « Objectivement, la Chambre préliminaire a rendu une décision pour dire qu’elle faisait une auto-saisine du dossier, pour voir s’il y avait des éléments nouveaux qui peuvent militer en faveur de l’annulation de la procédure. Donc, elle demande à la Côte d’Ivoire de leur faire un point de l’évolution de la procédure du dossier judiciaire de Mme Simone Gbagbo, depuis 2014. »
Cependant, Mme Simone Ehivet Gbagbo a déjà été jugée et acquittée par la justice ivoirienne pour les mêmes chefs d’accusation que ceux poursuivis par la CPI. « A partir du moment où elle a été jugée en Côte d’Ivoire, qu’elle a fait l’objet d’une procédure judiciaire, il n’y a pas lieu de la juger de nouveau. Naturellement, la procureure doit prendre des écritures relativement à cette procédure. Tout comme nous, également », a expliqué Me Dadjé.
L’avocat n’exclut cependant pas qu’une telle procédure contre sa cliente à La Haye puisse exister. Sauf que pour l’instant, il déclare ne disposer d’aucun « élément de preuve » confirmant cette information. Mais si tel devrait être le cas, alors « ça ne va pas rester secret aux yeux des avocats de la défense », s’est-il voulu formel.