Au Nord-Est du Mali, une attaque à la voiture piégée, visant des travailleurs onusiens et revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaïda), a fait au moins trois morts et deux blessés lundi soir à Gao, indiqué une note du ministère malien de la Sécurité.
Un groupe terroriste revendique l’attaque de Gao
Lundi, en début de soirée, « une voiture piégée est entrée dans la cour d’une résidence occupée par des démineurs-contractuels de la mission onusienne de maintien de la paix au Mali, la MINUSMA à Gao », selon des habitants.
« L’explosion qui a suivi a tué trois civils, blessé deux autres et endommagé les habitations avoisinantes », a fait savoir le ministère malien de la Sécurité, précisant que « le bilan est provisoire ».
Les forces de défense et de sécurité, appuyées par les forces partenaires (internationales) sur le terrain, sont « à pied-d’oeuvre pour la gestion de ce malheureux incident », a assuré le ministère de la Sécurité.
Cet attentat suicide intervient une semaine après le lancement à Gao du processus de désarmement des ex-rebelles qui occupent le Nord du Mali depuis 2012 et coïncide également avec une visite dans ce pays, des ministres française et Allemande de la Défense.
Ces deux ministres traiteront d’ailleurs de la question de l’évolution pratique de l’accord de paix au Mali et celle de la force conjointe du G5 Sahel. Deux processus visant à mettre fin aux actions des groupes terroristes et à la pacification du Nord Mali.
« La reprise progressivement des opérations de la force conjointe du G5 Sahel est une clé pour la sécurité du Sahel. La communauté internationale doit la soutenir, j’en serai l’infatigable avocate », a posté lundi soir la ministre française des Armées, Florence Parly.
En concertation à Bamako, les parlementaires de l’espace G5 Sahel (Mali, Niger, Tchad, Burkina, Mauritanie) ont plaidé pour une véritable synergie d’actions (opérationnelle et financière) des Etats membres, devant permettre de lancer effectivement cette force conjointe.