Alphonse Djédjé Mady est déterminé à engager le combat pour le rayonnement du PDCI. Et même si cela devait le conduire en prison, alors, advienne que pourra, pourvu que les valeurs à eux léguées par Félix Houphouët-Boigny soient transmises à la nouvelle génération.
Le Pr Alphonse Djédjé Mady sort de sa réserve pour le PDCI
Comparaison n’est certes pas raison, mais il convient de rappeler que toute la haute direction du Front populaire ivoirien (FPI), notamment Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et bien d’autres militants, s’est retrouvée en prison à la chute du régime des Refondateurs en avril 2011. Aussi, pour le Professeur Alphonse Djédjé Mady, « la Maca deviendra un lieu de repos si c’est le passage obligé ». Cette sortie musclée de l’ancien Secrétaire Général du PDCI intervient alors qu’il y a de profondes dissensions entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié.
En raison d’une divergence de point de vue sur l’alternance 2020, le président du parti septuagénaire avait décidé de retirer sa formation politique de tout processus de mise en place du RHDP unifié. Ce divorce entre les deux gros calibres de la coalition au pouvoir ne s’est pas fait sans frictions. Plusieurs hauts cadres du PDCI-RDA se sont vus débarquer de leurs postes dans le Conseil d’administration des sociétés d’Etat. Les menaces, trafics d’influence et autres traques des militants pédécéistes fidèles à Bédié se poursuivent également. Jean-Louis Billon a d’ailleurs révélé que son entreprise, Sifca, fait l’objet d’un harcèlement fiscal.
N’empêche que lors d’une conférence organisée par la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix sur le thème « Paix et réconciliation nationale », le 15 novembre dernier, Djédjé Mady, Président du Conseil régional du Haut Sassandra, a lancé à l’égard de l’auditoire : « Si nous voulons laisser quelque chose d’utile, de bien à nos enfants, à nos petits-enfants, nous avons déjà la raison, il faut le courage ; le courage pour suivre les voies que Félix Houphouët-Boigny nous a indiquées. »
Pour cette mission qu’il s’est assignée, le vice-président du PDCI se dit prêt à affronter toutes sortes d’obstacles, même celle qui pourrait le conduire à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). « Tant que nous transmettons à nos frères, à nos sœurs, à nos enfants ce qui peut être bien pour ce pays, alors la Maca deviendra un lieu de repos. Si c’est par là qu’il faut passer pour que les gens comprennent », a-t-il déclaré.