Classé 4e, avec 3,35 % des suffrages, à l’issue de la présidentielle du 7 octobre, le Social democratic front (SDF, principal de l’opposition camerounaise) a demandé pardon aux Camerounais pour sa mauvaise prestation, lors du scrutin.
Le SDF demande pardon a ses sympathisants
« Qu’il me soit permis de demander pardon aux millions de Camerounais qui ont toujours au SDF pour la mauvaise prestation durant cette élection présidentielle », a dit mercredi le secrétaire général du parti, Jean Tsomelou, lors d’une conférence de presse.
La formation politique qui a toujours occupé la deuxième place du classement des partis ayant pris part à l’élection présidentielle, depuis 1992, s’est classé 4e, avec 118.706 voix, soit 3,35 % des suffrages, à l’issue du scrutin du 7 octobre.
M. Tsomelou a reconnu que « la participation » du parti « n’a pas été du tout honorable » et partagé la déception de nombreux membres et sympathisants qui depuis près de trois décennies ont témoigné au SDF leur « engagement inconditionnel. »
« Nous allons proposer au Cameroun un retour vers le SDF original, cela veut dire le SDF des années 1990-1992 », a-t-il ajouté.
Selon Jean Tsomelou, ce retour a pour objectif de « régler la crise anglophone, instaurer le fédéralisme comme forme de l’Etat et fédérer l’électorat pour garantir l’alternance au sommet de l’Etat. »
Pour atteindre cet objectif, le parti compte se « donner un profil plus moderne, adopter un discours attractif et conquérant pour la jeunesse et trouver des ressources matérielles et humaines capables de garantir la victoire aux prochaines consultations électorales. »
S’agissant des élections municipales et législatives prévues en 2019, le SDF a invité « le pouvoir à mettre sur pied les termes d’un consensus républicain sur la loi électorale avec un code électoral consensuel et une véritable commission indépendante. »
Des descentes sur le terrain pour « remobiliser la base » en vue des « échéances futures » sont annoncées pour « bientôt. »