La présidence du Conseil de sécurité de l’ONU sera assurée par la Côte d’Ivoire du 1er au 31 décembre 2018. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a adopté en Conseil des ministres une stratégie pour réussir son mandat.
La Côte d’Ivoire à la tête du Conseil de sécurité de l’ONU
Pour avoir connu plus d’une décennie de guerre dont elle porte encore les stigmates, la Côte d’Ivoire est bien placée, mieux que quiconque, pour connaître la valeur de la paix. Aussi, le choix porté sur ce pays ouest-africain est loin d’être fortuit, dans la mesure où le Président Alassane Ouattara entend mettre les bouchées doubles pour, non seulement exercer le leadership de son pays sur le plan international, mais aussi et surtout œuvrer à la paix mondiale.
Pour y parvenir, la Côte d’Ivoire avait déjà proposé, par la voix d’Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de la Défense, sa recette pour la paix, lors d’une réunion du Conseil de Sécurité, fin mars. Le ministre d’Etat avait alors déclaré : « Les Opérations de Maintien de la Paix se déroulent dans des environnements de plus en plus difficiles, caractérisés par des attaques asymétriques contre les Soldats de la paix et les populations civiles. Les Missions onusiennes de Paix doivent assumer, en plus de la protection des civils, leur rôle d’accompagnement des processus politiques de sortie de crise et de consolidation de la paix. »
En plus des stratégies propres aux autorités ivoiriennes, un débat de haut niveau présidentiel est prévu pour le 5 décembre 2018 aux Nations-Unies sur le thème : « La construction économique post-conflit, pilier de la consolidation et de la pérennisation de la paix et facteur de stabilité et de sécurité ».
Un autre débat de haut niveau ministériel est également prévu, le 6 décembre 2018, sur le thème : « Une plus grande implication des états et des organisations sous régionales et régionales pour plus d’efficacité dans la prévention et la résolution des conflits en étroite coopération avec les nations unies ».
D’autres séances d’informations relatives à la consolidation et à la pérennisation de la paix et de la sécurité internationale sont également prévues dans le programme de travail.
Notons que la Côte d’Ivoire a intégré le Conseil de sécurité des Nations unies en qualité de membre non permanent, le 1er janvier 2018, pour une période de deux ans (2018-2019)