Le feu ne s’est pas totalement éteint à Zouan-Hounien que Yakassé-Attobrou est en train de prendre la relève. Après un braquage spectaculaire qui a entrainé mort d’homme, la population a pris d’assaut la gendarmerie de la localité pour dénoncer une insécurité galopante.
Yakassé-Attobrou, les populations s’en prennent aux gendarmes
Depuis la fin de la décennie de crise en Côte d’Ivoire, le phénomène des coupeurs de route et autres braquages à main armée s’est accru. Du nord au sud, d’est en ouest en passant par le centre, aucune localité ivoirienne n’est véritablement épargnée par ce fléau. En effet, le sieur Issa, président de la coopérative COOPADIA d’Assié Orié, un village de la sous-préfecture de Yakassé-Attobrou, département d’Adzopé, a été froidement abattu par des malfrats, qui ont emporté la somme de 85 millions de FCFA qu’il avait en sa possession pour l’achat de cacao.
Le hic, c’est que ces bandits se sont échappés en forçant le barrage des gendarmes sans que ces derniers ne puissent les en empêcher ou les prendre en chasse. Cette inaction des autorités commises à la sécurisation des personnes et des biens a soulevé le courroux des habitants de Yakassé-Attobrou.
Dans leur colère, ces derniers ont barré la voie principale à l’aide de pneus usés et autres objets, avant de prendre d’assaut, ce jeudi, la brigade de gendarmerie de la localité. « Les gendarmes sont sur la route, ils nous prennent 1000 FCFA et ils ne peuvent pas assurer notre sécurité. Comment les malfrats peuvent traverser le corridor sans qu’il ne soit inquiéter ? », s’est indigné un manifestant.
Le commandant de gendarmerie est intervenu pour ramener le calme dans la ville.
Notons que ces évènements surviennent alors que Zouan-Hounien, localité dont est originaire le ministre Albert Toikeusse Mabri, était à feu et à sang dans le courant de cette semaine. La mort d’un élève bastonné par des apprentis d’un véhicule Kia Motor, avait entrainé des affrontements entre des élèves et la communauté malinké. L’on dénombre des morts, des blessés et plusieurs maisons incendiées, dont celle du maire.