Le prédicateur, chef du Front de libération de la Katiba Macina, « un groupe terroriste » qui sévit depuis 2015 dans le Centre du Mali « a été mis hors de combat », dans une opération menée par la force Barkhane dans la nuit de jeudi à vendredi à Mopti (Centre), a indiqué vendredi soir l’état-major de l’Armée française, dans une note.
Le chef terroriste Katiba Macina mis hors de combat
« Cette opération (qui) a combiné de nombreux moyens aériens (…), des assauts héliportés et un engagement au sol des militaires français, a permis de mettre hors de combat, une trentaine de terroristes, parmi lesquels figurent probablement le chef de la katiba Massina, Hamadoun Kouffa, et ses principaux cadres », explique le communiqué.
C’est « une action d’ampleur complexe et audacieuse menée par Barkhane et qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste », s’est réjouie, dans un tweet, la ministre française de la Défense, Florence Parly, pour qui « l’affaiblissement des groupes terroristes est essentiel pour envisager le retour des services publics, l’accès à l’éducation, la normalisation graduelle de la vie quotidienne » au Mali.
Poursuivant, Mme Parly a soutenu que cette intervention de l’armée française « porte un coup sérieux à (la Katiba Massina), une organisation terroriste particulièrement brutale, qui a visé répétitivement les civils et les symboles de l’autorité de l’état malien ».
Dans un rapport conjoint publié mercredi à Bamako, l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) ont désigné le Centre du Mali comme la région qui concentre 40% des attaques djihadistes du pays, de 2016 à 2018, ayant fait 1.200 morts, une cinquantaine de villages brûlés, et au moins 30.000 déplacés.
Dans ce rapport axé sur la situation sécuritaire dans le Centre du Mali l’AMDH et la FIDH ont dénoncé également des exactions, crimes, violations graves de droits humains, qu’elles ont attribué aux djihadistes opérant dans cette région, dont Hamadoun Kouffa.
« Cette opération de Barkhane soutenue par la force onusienne (MINUSMA) et ses autres partenaires montre que les groupes djihadistes ne disposent d’aucun sanctuaire au Mali », a conclu l’état-major de l’armée française.