Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto a invité lundi les Camerounais à observer une demi-journée sans activité tous les lundis, afin d’amener le gouvernement à prendre des mesures pour la résolution de la situation qui prévaut dans les deux régions anglophones du pays, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Kamto veut la résolution de la crise anglophone
« Je demande aux populations des régions francophones du pays (…), pour le reste du mois de novembre et jusqu’à la fin du mois de décembre, d’observer une demi-journée sans activité, villes et villages morts tous les lundis à partir de 13 h (heure locale, GMT+1) », a déclaré Kamto dans une vidéo, publiée lundi soir sur sa page.
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé.
Dans ces régions, des journées, villes mortes (Ghost town) sont observées tous les lundis.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés qui réclament leur indépendance sont devenus quasi-quotidiens.
Cet appel vise à « amener le pouvoir à prendre sans plus tarder les mesures significatives nécessaires pour engager la résolution de la crise qui ravage les régions concernées », précise le président du MRC.
Maurice Kamto qui continue de contester les résultats la présidentielle du 7 octobre proclamés par le Conseil constitutionnel, a appelé à un cessez-le-feu immédiat, sous-tendu par la condition que les sécessionnistes s’engagent à renoncer à la partition du pays. »
« Des initiatives sont prises dès à présent en direction de la communauté internationale pour arrêter le conflit et les atrocités qu’il entraîne », a assuré Kamto, qui propose » la mise en place d’un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion ainsi qu’une amnistie générale au bénéfice des personnes impliquées dans ce conflit. »
Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.