Les élections locales du 13 octobre en Côte d’Ivoire seront reprises le 16 décembre dans six communes et deux régions où le vote avait été annulé par la chambre administrative de la Cour suprême, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres.
Reprise des élections locales, la campage fixée du 8 au 14 décembre
Contrairement au scrutin du 13 octobre, le vote aura lieu cette fois un dimanche pour la reprise de l’élection municipale dans les communes de Port Bouët(quartier populaire au sud d’Abidjan), Lakota (sud-ouest), de Grand Bassam (ville balnéaire à 43 Km à l’est d’Abidjan), Bingerville (banlieue abidjanaise), Rubino (sud), Boko (nord) et de l’élection dans les régions du Lôh Djiboua (sud-ouest) et du Guemon (ouest).
Il s’agit pour les élections municipaux de quatre localités obtenues par le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratique et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), une localité obtenue par un indépendant et une localité obtenue Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-mouvance présidentielle) et pour les élections régionaux d’une localité RHDP et une indépendante.
La campagne pour la reprise du vote dans ces localités s’ouvre le 08 décembre pour s’achever le 14 décembre.
La chambre administrative de la Cour suprême avait statué sur quelques 103 recours concernant 60 municipalités et 14 régions.
Les recours émanaient aussi bien des candidats malheureux du RHDP, d’indépendants que du PDCI.
Le PDCI avait contesté des résultats en défaveur de certains de ses candidats aux élections locales du 13 octobre et saisi la chambre administrative de la Cour suprême.
Le verdict du contentieux était particulièrement attendu pour Grand-Bassam où le maire sortant Georges Ezaley, candidat du PDCI, contestait les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), donnant la victoire à Jean-Louis Moulot, du RHDP.
Le verdict était aussi attendu pour Port-bouët et Lakota (centre-ouest) où le candidat du RHDP avait été déclaré élu par la CEI malgré les violences qui ont émaillé le scrutin dans cette localité, faisant un mort et plusieurs blessés.
Le RHDP et le PDCI se sont donc mutuellement accusés de fraudes à l’issue d’un scrutin particulièrement tendu dans certaines localités.