Le gouvernement ivoirien avait lancé un vaste programme de restructuration de l’armée, dont le départ volontaire des militaires est une phase essentielle. Mais depuis, les hommes en tenue qui se sont inscrits pour sortir des effectifs n’ont pas encore perçu tous leurs dus.
Le départ volontaire des militaires, un projet mal ficelé ?
Le camp Gallieni, siège de l’état-major des armées de Côte d’Ivoire, a été pris d’assaut, ce mardi par d’anciens militaires ivoiriens, candidats au départ volontaire de l’armée. Le motif de leur mécontentement réside dans les appréhensions de ces hommes de ne pas pouvoir passer à la caisse, dès le 20 décembre, comme promis par leur hiérarchie, pour percevoir leurs indemnités d’« Entrée de fin de carrière (EFC) ». Il s’agit d’une prime prélevée par le fond de prévoyance militaire (FPM) sur leur salaire mensuel.
Aussi, ces anciens militaires ont manifesté, ce mardi, au cœur de la capitale ivoirienne, dans la commune administrative du Plateau pour faire pression sur leur hiérarchie. En effet, ces manifestants n’y sont pas allés de main-morts, car ils ont littéralement occupé la voie principale qui passe devant ce camp militaire (camp Gallieni), empêchant ainsi les véhicules d’accéder à la commune abritant le Palais présidentiel par l’entrée nord.
Prenant très au sérieux ces mouvements d’humeur, le Général Sékou Touré, Chef d’état-major des armées, a entrepris de rencontrer une délégation de ces militaires ayant souscrit au départ volontaire afin de trouver une issue heureuse à cette situation.
Cependant, l’on s’interroge de l’opportunité de cette manifestation, dans la mesure où l’échéance fixée pour percevoir la prime EFC n’est pas encore arrivée à expiration. S’agit-il d’une pression exercée sur la hiérarchie pour s’assurer de tenir ce délai ?
Pour rappel, les 2000 militaires, qui avaient volontairement quitté l’effectif des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), avaient perçu la somme de 15 millions de FCFA chacun.