Les campagnes de l’élection présidentielle congolaise ont été émaillées d’incidents ayant entraîné mort d’hommes et d’importants dégâts matériels, dont le matériel électoral. Il plane donc des doutes sur la tenue du scrutin du 23 décembre.
Présidentielle, la CENI évoque le report du scrutin
L’élection présidentielle congolaise pourra-t-elle se tenir à la date indiquée ? A trois jours de ce scrutin de sortie de crise, l’incertitude grandit de plus en plus en République démocratique du Congo (RDC), d’autant plus que la tension est encore très vive dans la capitale congolaise et dans plusieurs autres villes. Lors de ces campagnes électorales, les opposants Félix Tshisékédi ou Martin Fayulu ont enregistré la mort de militants au cours des mouvements de foule.
A cela s’ajoute l’incendie des entrepôts de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ayant entraîné la destruction de 8.000 machines à voter la semaine dernière. Les 5.000 restantes ont été redéployées à Kinshasa afin de les sécuriser.
Martin Fayulu, le candidat de la coalition Lamuka de l’opposition, a en outre été empêché, ce mercredi, de tenir un meeting à Kinshasa. Situation qui a davantage renforcé la colère de ses partisans qui s’étaient pourtant massés dans la capitale pour écouter leur leader.
Eu égard à tous ces incidents, le président de la CENI, Corneille Nangaa, envisage un report de l’élection présidentielle d’une semaine, ne serait-ce que pour mieux se préparer pour l’acheminement du matériel électoral et surtout créer les conditions d’une élection apaisée. Il a pour ce faire pris contact avec les ambassades occidentales, bien avant la tenue de sa conférence de presse, ce jeudi 20 décembre à 15H, heure de Kinshasa.
La CENI décidera-t-elle du report de l’élection présidentielle ? Comment cette décision sera-t-elle accueillie par la classe politique congolaise ? A quelle date se tiendront finalement ces élections tant attendues ?
Telles sont les interrogations qui fusent çà et là dans l’opinion publique congolaise.