Le brusque décès de Diomandé Mêgbê crée émoi et consternation au sein de la Cellule 39. Cette disparition du coordonnateur et porte-parole des anciens combattants démobilisés intervient alors que ceux-ci revendiquent 20 millions de FCFA à l’Etat.
Diomandé Mêgbê abandonnent les ex-combattants en plein combat
Le 10 décembre dernier, les ex-combattants démobilisés avaient tenté de bloquer le corridor sud de Bouaké pour exiger aux autorités ivoiriennes le paiement de 20 millions de FCFA en guise de prime Ecomog. Ces anciens rebelles reversés à la vie civile revendiquaient en effet une prime à l’instar de leurs anciens frères d’armes (8.400) intégrés à l’armée régulière et qui avaient perçu 12 millions de FCFA après une vague de mutineries en janvier et mai 2017.
Seulement, une dizaine de jours après ce mouvement d’humeur des démobilisés, d’ailleurs vite circonscrit par un impressionnant déploiement de forces de l’ordre dans les points névralgiques de la capitale du Gbêkê et des négociations avec la gendarmerie, l’on apprend le décès de Diomandé Mêgbê. Cette information a été donnée via un communiqué signé de Ouattara Issouf, le président du Bureau national de la Cellule 39.
Nous ne savons pour l’instant pas les causes de ce décès on ne peut plus inattendu. Quoi qu’il en soit, le défunt a déjà été immédiatement enterré.
Cette brusque disparition suscite toutefois des interrogations et surtout de la crainte au sein des ex-combattants démobilisés. Cellule 39 ne cessent pourtant de multiplier les manifestations, ces derniers temps, pour avoir gain de cause quant à leurs revendications pécuniaires.
Notons qu’en mai 2017, Diomandé Mêgbê avait été arrêté suite à une manifestation sanglante de la Cellule 39 à Bouaké. Ses camarades annonçaient alors qu’il avait subi un traitement de choc.