Le secrétaire général adjoint du Groupe malien d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental), Habala Ag Amzata, a soutenu samedi que les sanctions prises jeudi par le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’encontre de certains leaders de groupe armés au Mali constituent « une aberration ».
Le SG adjoint du Groupe malien d’autodéfense touareg s’oppose à la décision de l’ ONU
Jeudi, le conseil de sécurité de l’ONU a sanctionné, à l’unanimité de ses 15 membres, trois leaders maliens de groupes armés, « soupçonnés d’entraver le processus de paix de 2015 » engagé au Mali.
L’un d’entre eux, Ahmoudou Ag Asriw, issu du groupe pro gouvernemental Gatia, est accusé par l’ONU d’être engagé depuis 2016 dans la sécurisation de convois transportant de la résine de cannabis. Ce trafic de drogue lui permettrait ensuite de financer des attaques au Mali.
« Ahmoudou Ag Asriw n’est pas le seul dans le cas, il y a plusieurs personnes impliquées dans trafic de drogue », a expliqué le secrétaire général adjoint du groupe d’autodéfense Gatia pour qui, « le rapport de l’ONU est aberrant » dans la mesure où « il est catégoriquement dirigé ».
Pour Habala Ag Amzata, les trois personnalités sanctionnées par l’ONU à savoir « le secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad, Mohamed Ousmane, Ahmoudou Ag Asriw du Gatia et l’homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad, Mahamadou Ag Rhissa, ne seraient, en fin de compte, que des boucs-émissaires ».
En 2017 le conseil de sécurité des Nations unies a adopté un régime général de sanctions pour le Mali, mettant ainsi en garde tous les acteurs intervenant dans le processus de paix d’Alger, signé en 2015.